Rio - Beach-Volley - Challenge #14
Du soleil, des belles plages, des panoramas à couper le souffle, la musique, la danse... quand on va à Rio, on sait où on va. Mais malgré tout, vivre Rio de Janeiro reste toujours une expérience à part. Un autre univers, d’autres codes, un culture débridée, des couleurs avec le street art omniprésent, les saveurs des fruits exotiques, de la musique dans tous les bars. Cette atmosphère chaleureuse et festive va nous suivre tout le séjour. Autant dire que c’est plutôt une destination très agréable. Ce voyage est une vraie réussite car on a pu se mettre au rythme des Brésiliens. On s’est vraiment imprégnés du mode de vie locale.
Je suis venu ici pour découvrir le beach-volley et, comme je l’avais fait pour l’escalade, je suis accompagné par le spécialiste de l’activité à l' Université Toulouse III - Paul Sabatier : Clement Marty. Je tiens à le remercier chaleureusement pour sa participation et son aide dans le projet, et pour les parties de rigolades partagées pendant 15 jours. A priori, tous les voyants sont au vert pour accomplir ce 14ème Challenge avec succès.
Mais avant de partir, je savais que tout n’allait pas être si simple ... en effet, je traîne depuis 3 mois une douleur à l’épaule et ça s’est révélé sans surprise être un gros handicap dans la pratique du beach-volley ... je finissais chaque partie avec l’épaule en feu. Je n’ai plus de force dans tout le bras gauche et j’ai du mal à coordonner l’action des bras et des jambes pour sauter en extension. C’est donc clairement pénalisant pour ce sport là. ( Philippe Macary Help me !!) Mais en serrant les dents, je parviens à jouer et à rencontrer d’autres joueurs qui eux sont plutôt assidus sur la plage.
Pourquoi choisir le Brésil pour jouer au beach-volley ? Et pourquoi ne pas faire le foot ici ? Dans ce pays, et plus particulièrement à Rio, le beach-volley est omniprésent sur les plages. Mais on trouve également tous les sports de plages : footvolley, beach-soccer, beach-tennis, jeux de jongles (qu’on appelle « brésilienne »)... Faut dire qu’il y a environ 7 km de plage juste avec Copacabana et IPANEMA.
Si on regarde le haut-niveau, il y a 4 paires brésiliennes masculines dans le top 10 mondial et 3 féminines. Et la reprise de la saison des pros s’est faite pendant notre séjour début janvier sur les terrains de Rio. Ils s’entraînent techniquement souvent le matin à la fraîche si on peut dire (le mercure à l’ombre est souvent supérieur à 35 degrés en cette saison).
Il y a donc plusieurs sports phares ici, et je réserve le football à l’Argentine. Ils n’ont pas 5 étoiles sur leur maillot mais la ferveur autour de ce sport là-bas est sans commune mesure. Tout le pays s’arrête de travailler lorsque l’équipe nationale joue par exemple. Et, lorsque j’avais voyagé à Buenos Aires il y a déjà 20 ans, j’avais été marqué par le nombre de matchs de football organisés entre amis à la sortie du travail.
Pour le beach-volley, l’accueil est plutôt mitigé ici. Ça peut paraître assez sectaire aux premiers abords et les joueurs même lambdas ne souhaitent pas jouer avec n’importe qui. Si je reprends leurs mots en parlant de certains joueurs : « ce n’est pas une colonie de vacances ici... ». Mais en regardant et en échangeant quelques mots, on est très vite bien accueillis et on nous propose de jouer à chaque fois. Je le redis encore, j’étais frustré de ne pas pouvoir m’exprimer pleinement dans ce sport parce que c’est très plaisant lorsqu’on est en pleine possession de ses moyens. C’est un sport très abordable et même si le bagage technique est limité, il y a toujours la possibilité de prendre du plaisir. Je pourrais le comparer au badminton un peu qui procure du plaisir immédiat, même pour le débutant. Et c’est vraiment ce qu’on ressent ici, et dans tous les sports que j’ai cités plus haut : la recherche du plaisir à travers le jeu. S’amuser à plusieurs et intégrer le sport au mode de vie quotidien. Le climat doux toute l’année est aussi une vraie chance. En parallèle, on retrouve toutes les activités de performance et de forme : course à pied, vélo, musculation ... les Cariocas font du sport, beaucoup de sport. C’est peut être l’endroit au monde où le culte du corps est le plus exacerbé (si l’on n’a jamais été à Venice Beach ...). Les gens ici sont très axés sur l’apparence physique. Le fait d’être en maillot toute l’année accentue peut-être ce phénomène. Ils ne consacrent pas juste le mois de mai pour « préparer la plage » comme on peut l’entendre dans les salles de sport en France !
Au final, je peux dire que je suis frustré de pas avoir pu faire du sport toute la journée J’ai dû parfois reposer l’organisme en restant sur le paréo allongé à regarder l’océan. Et j'ai encore eu un coup dur en jouant au foot sur une plage d'Itacaré : fracture d'un orteil sur un contact, et donc encore plus limité physiquement pour la 2ème semaine. Mais c’est bel et bien un paradis pour sportifs. Encore une fois, le sport nous amène à aller vers les autres, rencontrer les locaux et découvrir la culture locale. C’est le vrai dénominateur commun de tous mes séjours. J’ai bien plus appris avec les personnes avec qui j’ai pratiqué que dans les divers guides.
Anecdote sympa :
Quelques secondes avant minuit le soir du réveillon, on sent toute la plage qui retient son souffle, les murmures de millions de personnes s’échapper avant d’exulter complètement au changement d’année. On retrouve cette communion et cette force collective tous les soirs lors du coucher du soleil sur la pointe d’Ipanema. Tout le monde s’exclame et applaudit.