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KAYAK - SLOVENIE - Challenge #28


Challenge #28 - Kayak - Slovénie


En discutant avec les kayakistes de haut-niveau à l’Université, une destination revenait toujours sur le devant de la scène : la Slovénie. Ce petit pays de l’ex-Yougoslavie, grand comme 3 fois le Gers, a une vraie culture du kayak. C’est un des sports les plus populaires et on trouve des lieux de pratique dans tout le pays. Une nature magnifique et un silence saisissant. Ça rappelle énormément la Suisse et c’est un peu l’antithèse de l’Inde, où le bruit ne s’arrête jamais. Pour trouver un club de kayak, il suffit de suivre la rivière Save et quelque 20 km au nord de Ljubjana se trouve le club Skok sport, à Medno.

On se pointe à l’improviste l’après-midi de notre arrivée (je dis on car je suis accompagnée de Yang Lee, de nouveau prête à en découdre avec les caméras !!) et on tombe sur Marjeta, la patronne du club, qui était prête à décoller avec son minibus tirant une remorque chargée de kayak. Je lui explique que je souhaite découvrir et pratiquer l’activité dans le cadre d’un projet sportif global. Sans aucune hésitation, elle me dit que je suis au meilleur endroit pour ça. Puis, elle nous demande de monter avec elle pour amener les kayaks plus en amont, dans la commune de Medvode (ça tombe bien, c’est le village où on dort).

Elle me propose un programme pour les 3 jours à venir. Tout est parfait : entre descentes de rivière et travail dans les rapides, je vais pouvoir découvrir un maximum de ce sport là. On a donc rdv quelques heures plus tard pour débuter par une randonnée dans un kayak de tourisme. Rien de plus classique mais ça permet d’appréhender le milieu dans des conditions très facilitantes. La plupart des autres entraînements se passe au club et avec un kayak de slalom. Ce lieu est exceptionnel et certains rapides font froid dans le dos rien qu’à les voir. Plusieurs championnats internationaux se sont déjà déroulés ici. Evidemment, on ne me lance pas en haut de la rampe dès le début. Faut d’abord que je me fasse la main avec ce type de kayak. On répète les techniques de base et on apprend notamment à s’extirper du kayak lorsqu’on se retourne. Moment assez drôle qui m’est arrivé une seule fois dans les rapides…

Après, le plus gros du travail est de traverser des rapides de plus en plus forts en rentrant face au courant, apprendre à tourner juste en s’inclinant (du bon côté sinon ça se retourne direct). Sentir le courant, le milieu naturel est vraiment le plus important dans ce sport. Ce qui permet de forcer peu sans pour autant perdre en efficacité. Stas (l’entraîneur) m’a répété ça des dizaines de fois. Sans grande surprise, j’avais tendance à forcer, pagayer vite pour réussir l’exercice. Du coup, il me mettait des contraintes avec un nombre de coups de pagaie limité, ce qui oblige à mieux sentir les appuis.

On a aussi appris à surfer dans certains rapides, être sur place à contre-courant, dans un creux de vague. Je pense que j’ai dû le répéter souvent depuis le début de mes aventures mais c’est typiquement le genre de sport que j’ai envie de continuer à pratiquer en revenant. On progresse vite et ça procure des sensations immédiatement. J’étais un peu frustré de pas avoir testé un vrai slalom mais comme me disait Marjeta, c’est comme le ski : tu commences toujours par des années de pratique dans les montagnes avant de t’aligner face aux portes. En kayak aussi, il y a pas forcément d’intérêt à débuter dans un slalom quand on a peu de connaissance du milieu. Et que c’est plus intéressant de développer des techniques dans un milieu naturel déjà plein de contraintes avant de rajouter des difficultés artificielles.

Ce que je retiens aussi est la gentillesse et l’accueil qu’on a eues ici. La disponibilité et l’écoute. La volonté de me transmettre un maximum de connaissances autour de l’activité. Et la convivialité… finir l’entraînement en goûtant les différents schnaps par exemple.

Je repars de ces quelques jours slovènes en étant ressourcé. Ce pays agit comme un vrai anti-stress !



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