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Baseball Softball - Chicago - Challenge #17


Baseball Softball - Chicago - Challenge #17 Cette étape américaine s’est révélée être une des plus enrichissantes depuis le début de l’aventure. Je connaissais rien au baseball et les 2 matchs que j’avais vus dans ma vie lors de mes précédents voyages ne m’avaient pas vraiment marqué. Mais tout au long de ma semaine, j’ai appris à connaître ce sport et à comprendre toute la culture qu’il y a autour. Comme d’habitude maintenant, je n’ai pas préparé le terrain avant de me rendre aux Etats-Unis mais cette fois-ci (à l’instar du Kenya) j’avais un allié sur place. Clément Chiesa, un pote de longue date, qui vit à Chicago, a été mon guide tout le séjour. Déjà, j’ai mis plusieurs jours à comprendre les règles de ce sport. Clem a été patient et m’a expliqué 1000 fois les différentes situations qu’on pouvait rencontrer. Je suis de suite dans l’ambiance dès mon arrivée. On se rend dans un dinner typique americain, dans lequel les écrans TV tapissent les murs. On peut voir tous les sports. C’est là que commence mon initiation. Il y a des matchs tout le temps. Une saison comprend 162 matchs par équipe (on est un peu à l’opposé du rugby ou du foot US…). Détail des règles et du fonctionnement de la MLB en fin de post. Cette semaine à Chicago était donc parfaite pour découvrir la culture softball et baseball. Pourquoi Chicago ? Au début de mon projet, je n’avais pas du tout pensé à ces sports. Je savais qu’ils rentraient en 2020 et que j’allais sûrement me rendre aux USA. Puis il y a quelques mois, Clément me contacte via Messenger pour me proposer de découvrir ces activités dans sa ville. Il me dit que le softball est né à Chicago et qu’aux beaux jours, ça joue partout dans les parcs. Je mets ça dans un coin de ma tête et décide donc de lui rendre visite. Et c’est une vraie belle surprise. Clem est fan de sport, connaît super bien la ville et ses coutumes et me fait découvrir bien plus que je ne l’espérais. Il en connaît un rayon et j’apprends énormément à ses côtés. Puis je dois louer sa patience pour avoir pris le temps de m’expliquer tout ce qui attrait au baseball.

C’est donc un séjour magnifique qui se profile. Et tout s’enchaîne parfaitement : Jour 1 - entraînement dans un batting cage (comme un practice où une machine envoie des balles plus ou moins rapides et on doit batter) Jour 2 - découverte de la culture baseball softball en se promenant dans les parcs Jour 3 - j’assiste à un match amateur de CMBA (Chicago Metropolitan Baseball Association) entre les Yankees et les Browns Jour 4 - entraînement de softball le matin, entraînement de baseball l’après-midi Jour 5 - match de softball le matin, match de baseball l’après-midi Jour 6 - Visite de NorthWestern University à Evanston Jour 7 - Wrigley Field : Philadelphia Chicago dans une ambiance électrique. J’ai trouvé extra de pouvoir jouer au softball dans tous les quartiers de la ville. On peut facilement trouver des groupes sur internet pour faire des matchs ou des entraînements. Cette ville transpire le baseball. Les terrains de sport sont omniprésents. C’est en s’inscrivant sur des rencontres qu’on a pu, avec Clément, jouer au softball tout le weekend. Ce qui est marquant, c’est la tolérance des américains. Qu’on soit débutant ou plus expérimenté, tout le monde peut jouer, personne ne va être jugé ou blâmé s’il fait un mauvais coup. Le plaisir est la première motivation et on retrouve les valeurs tant appréciées du sport : le fairplay, la tolérance, l’honnêteté, la solidarité, la coopération … ça fait du bien de sentir cette atmosphère bienveillante et le plaisir est forcément au rendez-vous. On est très loin des dérives du sport professionnel et de l’animosité exacerbée par les compétitions à enjeux. C’est pour ça j’ai adoré participer à ces moments de sport et de vie. Mon aventure baseball est tout aussi cool. Et l’accueil a été top. J’ai rencontré l’équipe des Yankees un peu par hasard en allant voir un match de CMBA dans notre quartier de Lincoln Square. Etant quasiment le seul spectateur resté jusqu’à la fin du match à la tombée de la nuit, j’ai pu rencontrer Pat, un des lanceurs de l’équipe, à qui j’ai parlé de mon projet. Il me propose direct de venir participer à l’échauffement avant leur match de samedi, avant de me proposer d’aller boire une bière avec l’équipe. J’ai de suite adhéré à ce groupe. Ils m’ont également proposé de rentrer dans l’équipe pour jouer un match officiel du championnat. Par chance, ils devaient rencontrer une équipe du fond du classement et peu de risque de défaite, même avec un maillon faible comme moi. J’ai donc joué champ droit. Je suis passé une seule fois à la batte et j’ai fait 3 swings dans le vide … donc éliminé. Avec le recul, je n’aurais pas du swinguer car les balles étaient trop hautes. Mais la décision doit se faire très rapidement et le manque d’expérience m’a joué des tours. Bref, je n’ai pas eu l’occasion de batter à nouveau car on a joué que 4 innings. La règle de la ligue veut que s’il y a au moins 12 points d’écart, le jeu s’arrête avant la 5ème reprise. On a gagné 14-1. Puis le soir, on s’est retrouvé dans un pub avec quelques uns des joueurs. On retrouve un peu la convivialité du rugby en France. Et c’est un vrai bonheur d’être intégré dans l’équipe et de partager ces moments-là. Je remercie plus particulièrement Pat qui m’a invité spontanément à partager l’entraînement avec la team, Lucas qui a pris le temps de m’entrainer sur des gestes très spécifiques de défense et James pour sa bonne humeur. Evidemment, un grand merci à tous les membres de ce groupe extra pour cette belle opportunité. Et cette expérience restera gravée à vie dans ma mémoire.

La fin du séjour se termine en apothéose. Je ne parle pas de mon avion annulé par la compagnie sans aucune raison … mais du match à Wrigley Field. On a assisté dans l’antre des Cubs de Chicago à quelque chose de rare. L’ambiance est montée progressivement tout au long de la partie et est devenue totalement électrique dans le dernier inning. Alors que le score était de 3 / 3 après la 8ème reprise. Philadelphie marque 2 points lors de leur dernière attaque. Chicago se retrouve donc mené dangereusement, et personne n’imagine un renversement de situation. Une tradition veut que les spectateurs mettent leur casquette à l’envers (pas la visière derrière mais la casquette littéralement retournée) pour montrer qu’on croit dur comme fer à la victoire des locaux. Chicago se retrouve avec 3 joueurs sur les bases, 2 joueurs OUT et un dernier batteur qui a déjà 2 strikes. La tension est à son comble et on se demande comment Jason Heyward peut nous sortir le coup de sa vie alors qu’il n’a fait que 2 home run de toute la saison. L’attente avant ce dernier coup de batte dure de longues minutes avec des temps morts pris d’abord par Chicago, puis Philadelphie. Lorsque la balle du dernier hit de Heyward s’envole, le stade s’embrase. Il réalise un home run synonyme de Walk Off Grand Slam : c’est-à-dire que tous les joueurs placés reviennent à la maison en marchant. 4 points sont marqués et Chicago l’emporte 7-5. C’est la folie dans le stade. Tout le monde se saute dans les bras et fête la victoire. J’en ai encore des frissons rien que d’y repenser. Une petite anecdote concernant les Cubs est le nom de leur joueur 1st Base : Anthony Rizzo. Presqu’un homonyme. Et c’est un des meilleurs joueurs de l’équipe. Le seul pour qui tout le stade clame son nom lorsqu’il est à la batte. Il a d’ailleurs fait un home run lors de son premier hit du match.

On ressent aussi la ferveur patriotique lorsque l’hymne américain est chanté à l’unisson en début de partie. Une vraie expérience qui m’a donné envie de suivre un peu plus le baseball (ça va pas être simple avec le décalage horaire…). J’aurais pas imaginé ça avant mon séjour mais c’est très prenant comme sport. :) Un dernier big up à Clément, avec qui j’ai passé tout mon temps à Chicago et qui m’a bluffé par sa culture. J’ai appris énormément et j’étais dans les meilleures conditions pour vivre à fond cette aventure. Et une forte pensée à Colette, sa fille, qui nous a accompagnés les 2 premiers jours, pleine de vie du haut de ses 2 ans et avec qui on a aussi partagé de beaux moments de vie. ————————————————————— Au niveau pro, 30 franchises de Major League Baseball sont réparties sur 2 ligues dans tout le pays : National league et American League. Et se battent toute la saison pour disputer les World Series et être sacré champion. Chaque ligue est divisée en 3 zones de 5 : Est, Centre et Ouest. Chaque équipe joue la majorité de leurs matchs contre les 4 autres équipes de leur groupe, mais ont aussi des séries de matchs contre toutes les autres franchises, y compris celles de l’autre ligue. Les play-offs se jouent en septembre octobre et comprennent 10 équipes : les vainqueurs de chaque division (donc 3 par ligues) + 2 meilleurs 2ème dans chaque ligue qui s’affrontent pour continuer leur saison. Les plus titrés sont les Yankees de New York avec 27 titres depuis la création de la MLB en 1876. Les Cubs de Chicago ont eux 3 titres mais avec un triste record : la plus longue période de disette entre 2 titres majeurs de l’histoire du sport. En effet, ils ont attendu 108 ans pour gagner en 2016 leur 3ème World Series (voir la Malédiction de Billy Goat). D’ailleurs, on peut manger encore dans les Billy Goat Tavern à Chicago.

Pour les règles, je connais pas encore toutes les subtilités mais j’ai appris l’essentiel pour pouvoir suivre un match avec intérêt et même avec passion quand on est dans le stade ! Je vais essayer de le faire rapide et d’être clair, mais c’est pas gagné … Le match se déroule en 9 manches (Innings). C’est-à-dire 9 reprises dans lesquelles chaque équipe passe une fois en attaque et une fois en défense. Le principe de l’attaque est de marquer le plus de points possible. C’est le batteur contre toute l’équipe adverse. Un point est marqué lorsqu’un joueur est revenu à la maison en passant par les 3 bases. On appelle ça une course (ou un Run). Pour avancer, il faut arriver à une des bases avant qu’un défenseur en possession de la balle ne la touche. Si la balle est rattrapée de volée par un défenseur, le batteur est automatiquement éliminé mais le jeu continue si des joueurs se trouvent sur les bases. Au bout de 3 joueurs éliminés, la manche est finie pour les attaquants. Un batteur peut aussi se faire éliminer s’il fait 3 strikes : c’est-à-dire, s’il batte hors champ (uniquement s’il n’a pas déjà 2 strikes), s’il swingue dans le vide, s’il ne swingue pas sur une bonne balle. Une autre règle est qu’un joueur à la batte peut avancer à la première base si le lanceur a fait 4 mauvaises balles sans que le batteur swingue. Du côté de la défense, l’objectif est d’éliminer 3 joueurs en perdant le moins de points possible. On peut éliminer les joueurs dans tous les cas que j’ai déjà évoqués, mais aussi en touchant un joueur en possession de la balle lorsque celui-ci est entre 2 bases. Les 9 positions de défense sont : le lanceur, le catcheur, premier base, 2ème base, 3ème base, arrêt court, champ droit, champ gauche et champ centre. Il ne peut pas y avoir de match nul, donc en cas d’égalité, on rajoute des innings jusqu’au départage. Le terrain mesure environ 400 pieds de long. Pour le softball, les règles sont sensiblement les mêmes mais la balle est plus grosse et le lancer se fait à la cuillère. Les Puerto Ricains et Cubains sont très bons dans ce sport et on a vu des matchs de softball masculin dans certains quartiers de la ville. Les bases sont moins éloignées et il existe des équipes exclusivement féminines et mixtes également.

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