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VTT - Suisse - Challenge #16


C’est le genre d’épreuve dans le World Sport Challenge que j’appelle « one shot ». C’est-à-dire que je me prépare à une performance. Et je m’aligne dans une compétition. (Sauf que là, j’y suis allé sans prepa...) C’est possible pour certaines disciplines et impossible pour d’autres. Ça serait très compliqué de jouer un match officiel dans un sport collectif par exemple. Comme pour le marathon d’Athènes de 2016 ou le triathlon de Glasgow cet été, place ici à la compétition. Pour le VTT, il existe des courses Open sur lesquelles on peut s’inscrire. Mais alors pourquoi aller en Suisse ? Ce sport est dominé et largement pratiqué par les pays autour des Alpes (France, Allemagne, Suisse, Autriche ... sont de grandes nations du VTT). En regardant les calendriers, on peut constater que la Suisse offre tous les week-ends plusieurs courses ouvertes aussi aux non licenciés. C’est ainsi que je me suis retrouvé à Hauterive, sur les hauteurs de Neuchâtel, pour le Roc du Littoral. Je me retrouve donc au départ d’une course de 32 km, avec 1000 de D+ et certaines portions de DH (Downhill) qui laissent quelques traces. Je semble être un OVNI parmi les autres cyclistes. Entre ma tenue non conventionnelle, mes 3 caméras embarquées et mon VTT que j’avais quand j’étais ado, je dénote complètement. Mais du coup, je crée des contacts plutôt sympas avant la course car les concurrents s’intéressent à moi. Je suis plutôt bien accueilli et l’atmosphère est détendue avant la course. On sent une convivialité car les gars se retrouvent régulièrement sur les différentes compétitions du circuit. Et malgré la difficulté de l’épreuve, c’est une activité vraiment plaisante à partager. Ce qui m’impressionne le plus, ce sont les vélos. De vrais bijoux. Et leurs propriétaires en prennent soin. (Quand on pense comment les machines sont secouées pendant la course, le contraste est assez comique ! ) Bon la base c’est : freins à disque, pédales automatiques et selles télescopiques ! Tout ce qu’évidemment je n’ai pas sur le mien et qui aurait été bien utile pendant la course.

Voilà un petit peu le tableau. Après, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je sais que je peux pédaler et envoyer. Mais en revanche, les descentes j’étais quasiment à l’arrêt. Soit je déposais le cerveau, et j’allais dans le mur (enfin dans un arbre plutôt ...) soit je tapais dans les freins et je faisais les descentes au ralenti. J’ai opté pour la 2ème solution, ce qui m’a permis d’arriver en un seul morceau et d’avoir préservé mon matériel d’enregistrement aussi. J’ai malgré tout fait deux soleils. Certains descentes étaient tellement raides qu’en restant sur la selle, tu bascules automatiquement. La technique est de coller les fesses sur le pneu arrière. Mais du coup, je me retrouvais avec la selle plantée dans le ventre .... J’ai donc subi toutes ces portions et me retrouve dans les derniers. C’est hallucinant de les voir descendre. Faut s’imaginer un slalom entre les arbres, dans des pentes raides comme des pistes de ski, avec des rochers et des racines qui jonchent le sol... c’est sacrément technique. Et ça impose le respect. J’étais paradoxalement plus à l’aise dans les montées. Ce qui me permettait de pas trop décrocher. Et je vous parlais de l’ambiance. Même pendant la course, les autres cyclistes ont eu toujours un petit mot sympa pour m’encourager. J’ai trouvé ça super. À part ne pas pouvoir être compétitif, j’ai plutôt bien vécu cette course. Le cadre était exceptionnel. On était dans des sous bois avec de temps en temps des passages à l’orée du bois qui offraient une vue panoramique sur le lac de Neuchâtel. Le décor est grandiose. Et j’ai donc pris beaucoup de plaisir. Alors j’ai eu de la chance car aucun pépin mécanique avec le vélo. Par contre, les caméras... c’était plus compliqué... La gopro sur la perche a ramassé toutes les branches et a fini par se décrocher. Heureusement qu’on me suivait et qu’on m’a averti. Sinon elle était perdue. Bon j’ai quand même mis 3 min à la retrouver dans les fougères .... Quelques minutes plus tard, l’attache du bras stabilisateur se casse (à cause des secousses ...). Donc là pareil, système D pour me fixer cette caméra quelque part... Mais à part ça tout allait bien. Donc, globalement une très bonne expérience et encore une belle aventure dans ce World Sport Challenge. Je n’ai pas abordé cette fois-ci le versant groupe d’entraînement, l’approche était sur la compétition. Et c’est aussi fort en enseignements. Cette escapade en Suisse a été aussi magnifique car je suis tombé par le plus grand des hasards dans un maison d’hôtes magnifique au cœur de Saint-Blaise. Un village millénaire avec le Ruau qui sillonne les rues pour se jeter dans le lac. Un cadre idyllique et l’accueil de Marc et Richard, propriétaires de l’établissement, exceptionnel. Petite anecdote, on a quand même passé le dimanche après midi à chercher dans le Ruau la clé de mon cadenas de vélo, que j’ai échappée, bien sûr après avoir fermé mon U... Une bonne séance de cryothérapie, et une bonne rigolade ... mais on a fini par sortir la meuleuse pour couper le U... À bientôt pour les futurs challenges sportifs.

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