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Natation à Sydney - Challenge #9


Je viens de passer une semaine à Sydney et j’ai pu me rendre compte à quel point la natation était imprégnée dans la culture Australienne. Nous sommes en plein hiver mais il est très facile de trouver une piscine olympique extérieure chauffée. Si un habitant de Sydney me dit qu’il ne sait pas nager, j’aurai vraiment du mal à le croire. Les cours de natation (qu’on appelle les « squads ») débutent en général à 6h du matin. Les Australiens nagent souvent avant d’aller au travail.

Après avoir récupéré de mon 10km totalement imprévu, je me suis rendu à Victoria Park au coeur de la ville dans lequel se trouve une piscine de 50m. J’ai expliqué mon projet et ils m’ont donné RDV le lendemain matin à 6h pour participer au cours de VladSwim (une référence en Australie). Evidemment je suis tombé sur un groupe assez hard, avec pas moins de 4,5 km au programme dans la séance (voir photo pour le programme détaillé)… Certains s’entraînent pour des épreuves comme la traversée de la Manche ! Ce qui est drôle aussi, c’est qu’on nage à gauche dans le couloir. Assez vite, j’ai migré dans le couloir des « plus lents » qui étaient eux aussi trop rapides pour moi. Enfin, ce n’est même pas qu’ils nagent très vite, c’est surtout qu’ils prennent jamais de récupération. La récupération, c’est juste le temps de regarder le tableau pour voir le prochain bloc de travail. Martin, le head coach, nous accompagne sur le bord du bassin toute la séance. Il régule, conseille, donne les chronos (toujours un chrono dans chaque main). A la fin de l’entraînement, ceux qui ne vont pas au travail continuent à nager … J’avais les bras qui brulaient, et pourtant j’ai allégé le programme. Impossible de suivre le rythme.

Ce que j’ai adoré, c’est que bien que ce soit un sport où la communication est difficile pendant l’entraînement, tout le monde m’a salué et a échangé avec moi entre 2 séries ou à la fin de l’entraînement. On s’en rend compte partout en Australie, les gens sont très avenants et très amicaux. Je pense ne pas m’être trompé d’endroit pour pratiquer la natation. Il règne à Sydney une atmosphère particulière autour de ce sport. C’est presque une religion tant les piscines font partie du paysage. Il y a environ 40 piscines olympiques dans la ville du légendaire Ian Thorpe. Alors qu’à Toulouse il faut se battre pour trouver un créneau hebdomadaire dans une piscine de 50 m (et même à Paris, ville où j’ai vécu quelques années), Sydney apparait comme un paradis pour nageurs. Suivre des cours à 6h du matin au milieu de Victoria Park, dans une piscine extérieure toute fumante ou faire des longueurs au pied du Harbour Bridge à l’Olympic Pool de North Sydney, ça n’a pas de prix. Même lorsqu’on n’est pas nageur, on ne peut qu’apprécier ces instants de sport.

Mais alors ce qui est le plus atypique, ce sont les Rock Pools qui jonchent de nombreuses plages de la ville. Ces piscines d’eau salée à-collées à la roche sont toute la preuve de l’importance de la natation. Une des plus surprenantes est l’iceberg de Bondi Beach, où les vagues déferlent dans le bassin à marée haute. On peut s’y baigner à toutes les périodes de l’année, d’où son nom car l’eau est très froide en hiver (sauf la semaine où j’y étais, la météo était excellente et l’eau plutôt bonne). De toute façon, mes amis savent bien que je suis capable de me baigner dans n’importe quelle eau, aussi froide soit elle).

Une des Rock Pools que j’ai beaucoup appréciées est celle de Bronte Beach. En fin d’après-midi, au soleil couchant, la mer agitée juste à côté, la surface de l’eau illuminée, cette piscine de 30 m offre un cadre paradisiaque. Je ne voulais plus en sortir. Elle devait faire 17 / 18 degrés et pourtant elle restait très agréable. Et les Australiens ne se trompent pas. Nombreux sont ceux qui viennent faire quelques longueurs à Bronte Beach.

Au delà de la natation, on est marqué par le côté sportif de la ville et de ses habitants. Mais j’avais déjà remarqué ça lors de mon premier séjour en Australie il y a 7 ans. Tout les conditions sont favorables à la pratique du sport : le climat, les infrastructures et aménagements, les parcs, l’océan … Faut être fou pour rester enfermé chez soi ! Il suffit de se promener à Botanic Garden au coeur de la ville pour voir un nombre impressionnant de coureurs. Et pour la petite anecdote, j’étais de suite dans le bain à ma sortie de l’avion avec ma participation au 10 km de Sydney. Cette course, en plus de réveiller mon corps endolori par l’interminable trajet, m’a offert une visite exceptionnelle de la ville.

Si je reviens à la logistique de mon projet, c’est une des disciplines où j’ai rencontré le plus de difficultés pour faire des prises de vue. C’est typiquement ce genre d’activité où j’aurais eu besoin d’être accompagné. Quand t’es tout le temps dans l’eau et que tes partenaires d’entraînement également, c’est assez dur de gérer les caméras et tout le matériel électronique. J’avais surtout à coeur de vivre ces expériences de natation. Et je suis comblé à ce niveau-là. Dernière petite anecdote : avant de décoller pour l’Australie, j’étais en plein rush pendant une semaine à Toulouse avec plein de trucs à gérer, à tel point que lorsque je suis arrivé à Sydney pour faire de la natation, je me suis rendu compte que j’avais oublié mon maillot de bain et mon boitier étanche pour la GoPro … :) .. c’est donc pour ça que je nage avec un cuissard d’athlé …

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